7. LES CYBERCAFE EN FAILLITE DANS LA PROVINCE DE L’EST

II y a quelques temps, on observait une prolifération des cybercafés dans la province de l'Est, en général, et dans la ville de Bertoua, en particulier En effet, c'est en 2003 que Di- sat, le tout premier opérateur du cybercafé, s'est installé dans la ville de Bertoua. "Il n'y osait pas cet out-l de communication dans cette ville comme partout dans le pays. C'est la raison pour laquelle on avait pris cette initiative; en croyant que JYI pouvait constitué un b>jn invesiisw-nient. Aujourd'hui, nous sonmes déçs sur k pis:; financier. Car, l'activité ne nous rapport nen. Nctre seul consolation c'est que sur le pten social, on se réjouit d'avoir pnvotjué l'engouement, parce que d'autres personnes ont suivi notre initiative, et les populations sont quand-menie consàentisées sur l'importance de l'outil internet", déclare Pokam Ferdinand, responsable de formation à Dï-sat, Lequel cybercafé avait débuté ses activités avec 24 ordinateurs. De nos jours, ce parc à ordinateurs à été réduit à 18, du fait de la morosité de l'activité. "J'exerçais dans le cybercafé demis 2000 à Yaoundê. j'avais juste trans¬féré mon matériel id, en croyant que ça devrait constituer une affaire de luxe. Â4;:£, •:'.' n'en a rien été', se plaint également Nana Marcel, Directeur de Alpha net, deuxième cybercafé de la de Bertoua. Au départ, eu égard à la prolifé¬ration des Cybercafés dans la province de l'Est, on croyait à une période de vache grasse pour les opérateurs économiques qui avaient choisis d'investir leur fonds dans ce secteur.

Mais en un temps record, c'est le phénomène inverse qui s'est produit : la faillite. Info orient net, l';m des plus grands cybers de la ville de Bertoua, ins¬tallé après Di-sat et Alpha net, tout comme Perfect cyber, Coco net, Kitia cyber, etc. ont tous mis la clé sous le paillasson. "J'ai baissé les prix, les machines sont de bonne qualité, la connexion est impeccable, j'offre des avantages aux clients. Mais ça ne marche toujours pas. Je tournais à perte dj'ai vriféré fermer", confie l'un des'nM^to-teurs, visiblement dans le 'désa-roi. Pour M. Germain, le responsable de Systel net dans la même
ville, "il y a encore beaucoup à faire dans le domaine de la sensibilisation des populations sur l'importance des Ntic". Et d'ajouter que cette situation de refus d'intégration des Ntic à l'Est est également dû au nombre peu élevé "d'avocats, de journalistes, d'enseignants", qui constitue des catégories de per¬sonnes pouvant avoir besoin des services qu'offre l'Internet.

A Batouri, dans le département de la Kadey, le promoteur de Jojo net installé au mois de mai 2005, est sur le point de démanteler ses appareils pour Yaoundê, tandis que "la maison de la fdle mère de Youkadouma", offer¬te par la Fondation Chantai Biya, qui dispose aussi de la connexion internet, ne reçoit aucun client depuis des lustres. Une situation qui peut s'expliquer par la cherté du prix d'accès, qui revient à 1000 Fcfa par heure. Une véritable fortune pour nombre d'ha¬bitants de la province de l'Est, dont l'enclavement fait en sorte que les populations soient classées parmi les plus pauvres du Cameroun. Malgré les nom¬breuses richesses naturelles qu'on y trouve : bois, or, nickel, etc.

Sources : Mutations